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20/04/2014

Pâques : la victoire du Christ

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" Toute chair lui a été donnée

    pour qu'il la ressuscite au dernier jour " :

 


<< En détruisant dans sa propre personne la mort , le Christ a montré qu'elle n'est pas un état permanent, mais seulement un accident passager... La résurrection corporelle du Christ dépasse donc infiniment, pour le monde spirituel, tous les autres événements, excepté notre libération du péché... La Résurrection est une manifestation entièrement nouvelle de la sagesse et de la toute-puissance de Dieu, et elle est plus incompréhensible encore que la Création des êtres.

 

...Le Christ Jésus déclare (Marc 12,26-27) que la Résurrection est une oeuvre qu'il est venu accomplir au nom de son Père, dont il a reçu commandement de donner sa vie et de la reprendre : ''C'est pour cela que le Père m'aime, parce que je donne ma vie, pour la reprendre. Personne ne me l'enlève ; mais je la dépose de moi-même. J'ai le pouvoir de la déposer, et j'ai le pouvoir de la reprendre ; tel est le commandement que j'ai reçu de mon Père'' (Jean 10,17-18). De la même façon, c'est la volonté du Père qui l'enverra pour ressusciter les morts au dernier jour : ''Or c'est la volonté de Celui qui m'a envoyé que je ne perde rien de tout ce qu'il m'a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. Oui, telle est la volonté de mon Père, que quiconque voit le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour'' (Jean 6,39-40).

 

La propre résurrection corporelle de Jésus est visible et elle constitue la preuve suprême et définitive de sa divinité. Ce qui est invisible, c'est précisément que la mort soit déjà abattue en principe ; ce résultat n'apparaîtra qu'au dernier jour. Dans les deux sens, le Christ s'est montré absolument victorieux.

 

Quant à celui qui ne croit pas, il sait au moins que la foi dans la résurrection du Christ est universelle.

 

Le christianisme est, par essence, ''résurrectionniste''. Son premier et dernier appel adressé à l'homme est : le Christ est ressuscité des morts. Son tombeau vide est le temple de la vérité chrétienne ; un christianisme dépouillé de la Résurrection serait aussi différent de ce que connaissent les catholiques, qu'un peuple d'esclaves est différent d'une nation victorieuse.

 

La résurrection du Christ est le modèle de cette formidable transformation, du passage de la mort à la vie ; ce qui lui est arrivé arrivera à tous les hommes... En toute cette matière nous avons affaire à Dieu. Le Fils de Dieu est ressuscité d'entre les morts en vertu de sa propre puissance ; on ne l'a pas ressuscité : lui-même par les ressources de sa propre personnalité a accompli ce miracle ; et ce qu'il a pu faire en son corps, il peut le faire dans tous les corps. Toute chair lui a été donnée pour qu'il la ressuscite au dernier jour. >>

 

Anschaire Vonier o.s.b.

La victoire du Christ

L'Oeuvre, 2009

 

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